Exécution d’un Viet-cong par le général Nguyen Ngoc Loan, 1968
Nord et Sud-Vietnam avaient décidé une trêve pour le nouvel an chinois. Le Nord rompit l’engagement et en profita pour lancer une attaque surprise de grande envergure sur le Sud. A Saigon, plusieurs policiers ont été tués avec leurs familles. Nguyen Van Lem est alors reconnu par plusieurs personnes comme un des meurtriers. Le 01 février 1968, il est amené devant les journalistes et abattu par le chef de la police Sud-Vietnamienne Nguyen Ngoc Loan avec un seul coup de pistolet dans la tête. Le photographe Américain Eddie Adams se trouvait sur place, il pris ce qui allait devenir une des image les plus indélébiles de la guerre du Vietnam. Eddie Adams regretta toujours d’avoir gagné le prix Pulitzer pour cette photo, alors qu’il aurait souhaiter que d’autres de ses travaux soient plus mis en avant. En outre, il se reprocha d’avoir ruiné la réputation du général Loan, un homme avant tout au service de sa communauté.
L’un est position de faiblesse, les bras attachés, fuyant du regard son bourreau.
L’autre se tient droit, fixant sa victime, le bras tendu, pointant une arme sur la tempe du premier. Cette image est forte car on peut y voir un meurtre commit de sang froid.
La distribution du pouvoir peut être vue aussi de part les bras des deux sujets. Les muscles du bras de Loan qu’il tient a l’horizontale sont contractés, prêt a appuyer sur la gâchette, montrant le pouvoir qu’il exerce sur sa victime. Les bras du viet-cong sont, quant à eux, attachés et cachés derrière son dos, l’empêchant de riposter et reflétant le pouvoir qui l’a quitté et qui l’oblige à se soumettre et a accepter la mort.
LE RÔLE DE LA PHOTOGRAPHIE DANS LES CONFLITS. 